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    Un bouquet de roses m'a été offert.
    Je suis si heureuse de ce cadeau de la nature.
    Il me vient d'un ami, presqu'un frère
    Et, ce doux message il me murmure...
     

    Apprends à recevoir autant qu'à offrir
    C'est ainsi que l'énergie de la Vie circule...
    Un nuage qui virevolte et s'étire
    Pour ouater les idées qui dans la tête se bousculent.
     

    Accueille le vent tiède qui caresse la peau.
    Tends la main qui atténuera peut-être un chagrin.
    Remercie pour la pluie bienfaisante et le soleil si chaud.
    Médite dans le silence de ton jardin.

    Oui! Ce bouquet de roses m'a dit de garder contact
    Avec la course du soleil et à la lune qui brille
    Avec la vague qui danse en contournant l'obstacle
    Avec les aurores boréales et l'étoile qui scintille...
     

    Si je ne fais qu'un avec la Nature...
    Si j'ai autant de patience que le brin d'herbe qui pousse...
    Cette belle dame m'enseignera dans un doux murmure...
    Que tout vient à point. A son heure et sans secousses...
     

    Un bouquet de roses m'a dit:
    Respire mon odeur de bonheur...
    Je me suis soudain sentie envahie...
    Par des frissons de joie venant du fond de mon coeur!
     

     

    (Jovette Mimeault)

      

      


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  • Ayant perdu sa mère quelques jours après sa naissance, Edward Burne-Jones est élevé par son père, à Birmingham, où il passe les vingt premières années de sa vie. Excellent élève, notamment en mathématiques, il se fait également remarquer par ses talents de dessinateur, croquant caricatures et portraits de ses professeurs et de ses camarades de classe.

      

     

     

     

    Burne-Jones aime peindre des personnages, de préférence d'après nature, ce qu'il fait quotidiennement à partir de 1867.

      

     

     

    Ayant recentré son travail sur l'huile, Burne-Jones devient un peintre reconnu, jusqu'en France où nombre de ses travaux sont exposés lors de l'Exposition universelle de 1878 à Paris. C'est à cette époque qu'il peint ses plus belles toiles, comme The Golden Stairs (1880) ou encore King Cophetua and the Beggar Maid (1884), toutes deux exposées à la Tate Gallery de Londres.

      

      

    En 1885, il devient, à contrecœur, membre de l'Académie Royale de peinture. Il n'expose qu'une seule fois son travail et démissionne en 1893. Reconnu comme un des peintres majeurs du préraphaélisme tardif, il est anobli en 1894 par le premier ministre William Ewart Gladstone.

    Malade, il décède à Londres le 17 juin 1898.

      

      


    Bonne découverte…


    Pensée du jour :

    « Les chiffres sont aux analystes ce que les lampadaires sont aux ivrognes : ils fournissent bien plus un appui qu’un éclairage. »

    (J.Dion)

     

     Dicton du jour : 

    « A la Saint-Alban, on peut poser ses vêtements. »

     

      


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    Nuits de juin


    L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
    La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
    Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte,
    On ne dort qu’à demi d’un sommeil transparent.

    Les astres sont plus purs, l’ombre paraît meilleure ;
    Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
    Et l’aube douce et pâle, en attendant son heure,
    Semble toute la nuit errer au bas du ciel.


    (Victor Hugo, Les rayons et les ombres)

     


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  •  Trois Indiens vivaient en une lointaine contrée. 

     En ce lieu désolé, entre la lune et le soleil, il n'y avait rien, sinon de gros nuages. Un soir, les trois amis s'installèrent autour d'un feu afin de discuter d'un grave problème. Le plus grand des trois se nommait Ka-na-ga. Il déclara : 

     

    - Nous ne pouvons plus vivre en une telle contrée. Ici, il n'y a pas d'arbres, pas de rivières, pas de gibier. - Tu as raison, dit le plus petit des trois Indiens. Ce pays est réellement trop inhospitalier, le soleil nous grille la face pendant que la lune nous gèle le dos

     Les trois compères furent vite d'accord. Le plus petit éteignit le feu avec des gouttes de rosée et le moyen dispersa les cendres à l'aide d'un cil de la lune.
    Mais au moment de partir, le petit objecta :
     

     

    - Tout cela est bien beau, comment allons-nous voyager ? Nous ne possédons ni chien, ni traîneau. Nous n'avons même pas de raquettes à nous mettre aux pieds pour nous déplacer sur la neige poudreuse de ces nuages. 

     

    Une tortue passa. 

     

    - J'ai une idée! clama Ka-na-ga. Et il interpella l'animal : 

     

    - Dis-moi, grosse tortue, toi qui ne cesses d'aller d'un bout de l'univers à l'autre, sais-tu s'il existe une contrée moins désertique que celle-ci ? 

     

    La tortue réfléchit toute une saison et dit : 

     

    - Il y a un millier de lunes, j'ai parcouru un pays habité par des hommes. Il se trouve là-bas, vers l'ouest. Cependant, je ne vous conseille pas d'y aller car c'est un endroit très dangereux. 

     

    - Crois-tu que nous ayons peur ? répliqua Ka-na-ga. Nous allons grimper sur ton dos et tu vas nous y mener. La tortue émit un si gros rire que le ciel trembla. 

     

    - Etes-vous fous ? Cela est impossible ! C'est très loin, et je marche si lentement que vous seriez morts à moitié chemin. 

     

    Et la tortue s'éloigna de son pas tranquille. 

     

    Un renard sortit d'entre deux lambeaux de brume. 

     

    - Ohé, renard ! appela Ka-na-ga. N'es-tu pas réputé pour courir très vite ? 

     

    - Si fait, répondit l'animal avec orgueil. Nul n'est plus rapide que moi à la course. 

     

    - Tant mieux. Nous allons utiliser tes compétences, dit Ka-na-ga. Tu vas nous conduire où vivent d'autres hommes. Et n'hésite pas à filer comme l'éclair, nous nous cramponnerons à ta fourrure. 

     

    Le renard réfléchit à cette proposition le temps d'une saison. Puis il partit d'un rire si grinçant que deux nuages se fendirent et tombèrent en morceaux. 

     

    - Vous ne pourriez tenir dans cette position pendant tout le voyage. Ne savez-vous pas que je perds mes poils chaque automne ? Au moment de ma mue vous tomberiez dans le vide. 

     

    Et le renard détala en se cachant derrière sa queue. 

     

    Un aigle planait dans le ciel en chantant une berceuse. Ka-na-ga hurla dans sa direction : 

     

    - Ecoute-moi un instant, frère aigle. Viens un peu ici, nous avons à te parler. 

     

    Dans un énorme bruissement d'ailes, l'aigle se posa devant les Indiens. Une si forte tempête s'éleva que les trois amis durent nouer leurs bras autour des pattes de l'oiseau pour ne pas s'envoler. 

     

    - Ne fais pas tant de vent, gentil aigle, recommanda Ka-na-ga. Dis-nous plutôt si tu acceptes de nous transporter au pays où habitent d'autres hommes. 

     

    L'oiseau tourna cette idée dans sa tête durant tout un hiver et l'été qui suivit. Puis, il déclara : 

     

    - À mon avis, vous êtes bien mieux ici. Toutefois, si vous désirez prendre le risque de pénétrer en ce pays, je peux vous y mener. Agrippez-vous aux plumes de mon cou car mon vol est si puissant que vous pourriez glisser de mes ailes. L'aigle s'éleva dans les airs et, plus rapidement qu'une flèche, fila vers l'ouest.
    Un vent glacial sifflait aux oreilles des trois Braves. Tout ce que l'oiseau survolait se changeait aussitôt en glace, car l'aigle était en réalité le père de toutes les bourrasques. Le voyage dura plus de siècles qu'il n'y a de doigts sur deux mains. Lorsque la lune et le soleil ne furent plus que de petites boules, pas plus grosses que les yeux de la taupe, une grande étendue verdoyante apparut sous la poitrine de l'oiseau. C'était un endroit magnifique. Il y avait des arbres, des rivières et du gibier en abondance. Il y avait aussi des hommes ! Mais au lieu de s'abriter du soleil sous les arbres, de se baigner dans les rivières et de chasser pour manger, ils se disputaient, se battaient et s'entretuaient.
     

     

    - Je vous l'avais bien dit ! remarqua l'aigle. Rien n'est plus risqué que de côtoyer ces hommes. 

     

    Les Braves furent dépités de voir un si bel endroit aussi peu apprécié par des êtres qui n'en avaient pas conscience. L'oiseau battit des ailes afin de freiner son élan et se posa sur le sommet d'une montagne. Instantanément, il neigea et le pic se couvrit de glace. L'aigle dit en riant : 

     

    - Cette montagne aura maintenant ses neiges éternelles. Elle est d'ailleurs bien plus belle avec des cheveux blancs. Les Indiens furent de cet avis.
    Ka-na-ga repéra une belette blottie au fond de son trou.
     

     

    - Holà, soeur belette ! Pourquoi te caches-tu ainsi ? Aurais-tu peur de nous ? 

     

    - C'est vrai, j'ai peur, admit la belette. Les hommes sont si mauvais que je dois vivre continuellement au fond d'un terrier. Les trois Braves caressèrent le petit animal pour lui montrer leurs bonnes intentions et l'apprivoiser. Lorsque la belette fut totalement rassurée, Ka-na-ga l'interrogea : 

     

    - Toi, belette, qui passes ton temps à observer les hommes de ton trou, dis-nous pourquoi ils sont aussi méchants. 

     

    - Ce n'est pas leur faute, répondit-elle. Jusqu'ici, personne n'a jamais pris la peine de leur expliquer ce qu'est le bien et le mal. Ils ne possèdent aucune légende à laquelle se référer afin d'apprendre à vivre en communauté. 

     

    - Eh bien, je vais inventer des légendes pour ces hommes décréta Ka-na-ga.
    Il saisit un rayon de soleil, en fit un cercle et le suspendit à son cou à l'aide d'un lacet de cuir. Enfin, il dit :
     

     

    - Maintenant, tout ce qui aura la forme d'un cercle sera magique et sacré. Il me suffira de toucher du doigt cette puissante médecine qui pend sur ma poitrine pour que je prenne n'importe quelle apparence et que je puisse me transporter en n'importe quel endroit. J'en aurai besoin, car il me faudra parcourir bien du chemin et changer de corps très souvent. 

     

    Puis il se tourna vers le petit : 

     

    - Toi, tu te peindras en rouge, tu seras un bon génie. Et vers le moyen : 

     

    - Toi, tu te peindras en noir, tu seras un mauvais génie. Chacun de vous deux exercera ses pouvoirs, car je crois qu'il faut laisser aux hommes la liberté de choisir entre le mal et le bien. Cette faculté s'appellera la « conscience » ! 

     

    Et Ka-na-ga toucha de son cercle de lumière le bec de l'oiseau : 

     

    - Toi, l'aigle, tu survoleras constamment cette terre et enseigneras aux hommes de sages règles de conduite. Tu seras l'image vivante du Grand-Esprit ! 

     

    Chacun partit dans une direction différente. Et c'est ainsi que Ka-na-ga parcourut le monde en inventant les légendes dont les êtres humains avaient besoin.

     

    Bonne fin d’après-midi…

     Pensée du jour :

     « Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien. »

     (L’Abbé Pierre)

     Dicton du jour :

     « Pluie de Saint-Léonce, pour trente jours s’annonce. »

     


    21 commentaires
  • Joyeuse Fête à tous les Papas...

    Gros bisous....

     


    6 commentaires



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