• Vive Halloween ....

     

    LES PETITS MONSTRES DE L'HALLOWEEN 

     

    Ils passent de porte à porte
    pour demander des bonbons
    à toutes les maisons
     

     

    à toutes les maisons
    ils font les fanfarons
    déguisés en créatures de l'enfer
    ils font frémir les pépères
     

     

    monstres, vampires ou sorcières
    ça fait la même affaire
    ils adorent jouer des tours
    aux passants de la rue des amours
     

     

    ils jouent à se faire peur
    dès les dernières lueurs
    ils sont de plus en plus nombreux à être vieux
    les nouveaux monstres de l'Halloween
    eux, s'en donnent à coeur joie!!
     

     

     

    Le fantôme multicolore 

     

     Le drap blanc du fantôme est plein de saletés.

     Il est tout désespéré.

     Il voudrait en changer.

     Je lui donne un drap noir.

     Mais il a le cafard.

     Je lui donne un drap rouge.

     Mais il bouge.

     Je lui donne un drap bleu.

     Et il tombe amoureux.

     Je lui donne un drap rose.

     Et il cueille des roses.

     Je lui donne un drap violet.

     Et il boit du lait.

     Je lui donne un drap orange .

     Il devient un ange.

     Je lui donne un drap jaune.

     Il se transforme en cyclone.

     Je lui donne un drap vert.

     Il part chez la sorcière.

     Je lui donne un drap gris.

     Et il fait pipi dans son lit !

     Je lui donne un drap doré.

     Il devient un vieux pépé.

     Je lui donne un drap marron. 

     Il devient papillon.

     Je lui donne un drap mauve.

     Il perd ses cheveux et devient tout chauve.

     Je lui donne un drap brillant.

     Il perd ses dents.

     Je lui donne un drap beige.

     Il rêve de la neige.

     Je lui donne un drap multicolore.

     Et il s’endort…………

     

     

    Toc, toc, frappons à la porte 

     

    Toc, toc, frappons à la porte
    De toutes les maisons
    Mais faites attention !
    La vieille sorcière Grignotte
    Se cache quelque part
    Avec son chat noir.

     

    Nez crochu, chapeau pointu,
    Elle se cache,
    Où l’as-tu vue?
    Chauve-souris et Mistigris,
    C’est la ronde de la nuit.

     

    Toc, toc, frappons à la porte
    De toutes les maisons
    Mais attention !
    La vieille sorcière Grignotte
    Se cache quelque part
    Avec son chat noir.

     

    La soupe de la sorcière 

     

    Dans son chaudron la sorcière
    Avait mis quatre vipères
    Quatre crapauds pustuleux
    Quatre poils de barbe-bleue
    Quatre rats, quatre souris
    Quatre cruches d’eau croupies
    Pour donner un peu de goût
    Elle ajouta quatre clous

     

    Sur le feu pendant quatre heures
    Ça chauffait dans la vapeur
    Elle tourne sa tambouille
    Et touille et touille et ratatouille
    Quand on put passer à table
    Hélas c’était immangeable
    La sorcière par malheur
    Avait oublié le beurre

     

    Jacques CHARPENTREAU

     

     

     

     


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  • à Dives-sur mer (Calvados)

     

     

    à Questembert (Morbihan)

     

    à Lyons-la-Forêt

     

    à Aschères-le -marché (Loiret)

     

    à Marigny-en-Orxois (Aisne)

     

     

    Bonne découverte...

     

     


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  •  

    L'automne

    Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
    Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
    Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
    Convient à la douleur et plaît à mes regards !

    Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
    J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
    Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
    Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

    Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
    A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
    C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

    Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
    Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
    Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
    Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

    Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
    Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
    L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
    Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

    Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
    Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
    Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
    Peut-être restait-il une goutte de miel ?

    Peut-être l'avenir me gardait-il encore
    Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
    Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
    Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...

    La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
    A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
    Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
    S'exhale comme un son triste et mélodieux.

    (Alphonse de Lamartine)

     

     

    L’automne

     

    De boue le chemin est devenu.
    Les arbres encore vivement vêtus.
    La pluie récente parfume l’air.
    Un million de feuilles se couchent par terre. 

    A la descente de la brume,
    le bois secret s’allume.
    L’enchantement est divin,
    le temps n’a plus de fin.

    Errer dans le bois,
    voler du passé,
    ramasser du thym
    gentiment faire du thé.

    Rarement le silence reste
    dans ce ruisseau fascinant.
    Caresser tout le savoir
    dans les bras de maintenant.

    Chloe Douglas, 1991

     

     

    Automne malade

    Automne malade et adoré
    Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
    Quand il aura neigé
    Dans les vergers

    Pauvre automne
    Meurs en blancheur et en richesse
    De neige et de fruits mûrs
    Au fond du ciel
    Des éperviers planent
    Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
    Qui n’ont jamais aimé

    Aux lisières lointaines
    Les cerfs ont bramé

    Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
    Les fruits tombant sans qu’on les cueille
    Le vent et la forêt qui pleurent
    Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
    Les feuilles
    Qu’on foule
    Un train
    Qui roule
    La vie
    S’écoule

    Guillaume Apollinaire

     

     


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  •  

    LA COLOMBE DE LA PAIX

      

    Paxi était une colombe blanche, au vol gracieux, et aux attitudes douces. Elle était connue pour ses propriétés apaisantes. En effet, dès qu’elle arrivait, l’air était plus serein, le ciel prenait aussitôt une belle couleur bleue, et tout devenait tranquille. Parfois, on l’appelait, parfois, c’était elle, qui, au hasard de ses pérégrinations, calmait le jeu dans des endroits enflammés. Un jour, elle atterrit près d’une maison d’où émanaient de nombreux éclairs. Dedans, c’était tout sombre, et on entendait des éclats de voix en sortir. Paxi s’approcha et aussitôt, la lumière pénétra dans les pièces. La colombe trouva des enfants en pleurs et un papa, les sourcils froncés, qui avait l’air très en colère. Elle s’approcha encore et les larmes s’envolèrent, ainsi que toutes les tensions. Ah, on se sentait mieux ici ! Les enfants retrouvèrent leurs rires, et le papa, le sourire. Même la maison semblait heureuse : les portes et les fenêtres s’étaient recourbées vers le ciel, en un bel arc souriant.

      

     

    Paxi caressa de ses ailes, le visage des enfants. Qu’ils étaient beaux ! Qu’ils étaient tendres ! Qu’ils étaient touchants ! Les enfants, c’était ce qu’elle connaissait de plus beau, et ce qu’elle aimait le plus. Elle reprit son vol, et arriva dans un pays où régnait la guerre. Des chars d’assaut dans les rues, des bombes qui tombaient, une population affolée… Ouille, ouille, ouille, ce n’était pas joyeux ! Elle avait du travail ! Alors, elle vola d’un côté, puis de l’autre. Elle traversa tout le pays, fit plusieurs passages au même endroit, et réussit enfin, à ramener la paix. Le ciel bleu était revenu, le soleil brillait, et il ne restait plus qu’à tout reconstruire. Mais les hommes, tout heureux d’en avoir terminé avec la guerre, se sentaient le cœur à l’ouvrage, alors bientôt, tout serait différent. Paxi se reposa un peu. Le pays était grand, et ses multiples vols sans relâche, l’avaient fatigué. Elle était à peine posée, qu’au loin, elle vit un nuage noir. Allons bon, ça n’allait pas recommencer. Pas déjà !

      

     

    Ce n’était pas possible ! Mais celui-ci enflait, prenait de plus en plus d’ampleur. Notre pauvre Paxi dut reprendre du service. Elle vola vers le nuage qui se dissipa à son approche. Elle avait à peine tourné le dos que, derrière elle, plusieurs foyers se recréèrent. Vite, elle repartit vers eux. Mais la pauvre n’avait pas fini son vol, que déjà, ailleurs, la guerre repartait.-« Ma parole, mais je n’y arriverai jamais ! » se lamenta-t-elle. Un pigeon, du nom de Tampon, qui passait par là, lui proposa son aide.-« Puis-je t’aider, jolie colombe, tu as l’air épuisé ? »-« Oui, plutôt, je n’arrive pas à maintenir la paix ici, c’est très difficile, la guerre semble enracinée... »-« Oh oh ! je vois… » dit le pigeon, « tu ne réussiras pas toute seule à faire le travail, je vais chercher d’autres colombes. »Et il fila à tire d’ailes, chercher du renfort. Il en trouva trois, du nom de Calma, Serena et Trankiya, qu’il ramena dare-dare vers le pays en feu. Aussitôt, elles se mirent au travail, et bientôt, tous les foyers s’éteignirent en même temps.-« Merci les amies ! » dit Paxi, « sans vous, je n’y serais jamais arrivée… Merci à toi aussi, gentil pigeon ! »-« Mais ce fut un plaisir ! » dit le pigeon, en rosissant. C’est que Paxi, la jolie colombe, lui plaisait bien, et qu’il en aurait bien fait sa fiancée.-« Paxi » lui déclara-t-il, « je crois que tu aurais besoin de renfort en permanence. Peut-être que je peux encore t’aider… »-« Ah oui ? Et comment ? » demanda Paxi.-« Et bien, en créant avec toi d’autres petites colombes de la paix… » murmura timidement le pigeon.

      

     

     

    -« D’autres colombes ? Que nous créerions ? « s’étonna Paxi.-« Oui, des bébés quoi ! »Paxi ouvrit les yeux ronds, car elle venait de comprendre. Tout gêné, Tampon se retourna pour repartir.-« Excuse-moi, Paxi, je ne voulais pas t’offenser. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris… »Paxi vint alors se poser tout près de lui, et frotta doucement sa tête contre son cou.-« Cher Tampon, ta proposition m’intéresse. C’est vrai que la paix a de plus en plus de mal à régner, et que l’on a besoin des nouvelles générations. Je serais heureuse de contribuer à ce repeuplement avec toi… »Nos deux amoureux se bécotèrent tendrement, et attendirent patiemment l’heureux évènement qui allait permettre au monde de se porter mieux.

      

     

    (Créé le 16 septembre 2004 par Valérie Bonenfant...)°

      

      

     

      


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  • Le Diable courtisant les filles

      

    Lorsqu’on quitte le petit bourg de Derval, dans la Loire-Inférieure, pour venir vers Rennes, on descend une côte assez rapide qui porte le nom du Tertre rouge. Au versant de cette côte, à droite, est un petit village appelé la Robinais.

    Or, il n’y a pas plus de cinquante ans, les filles de la Robinais aimaient trop la danse, il faut bien le reconnaître. Elles se réunissaient le dimanche soir, et souvent même plusieurs fois par semaine, tantôt chez l’une, tantôt chez l’autre, pour se divertir jusqu’à une heure assez avancée de la nuit.

    Les gars non seulement du village, mais de tous les environs, venaient à ces réjouissances.

    Un soir, on fut bien surpris de voir arriver un beau monsieur, qui demanda la permission de prendre part à la danse. Comme il avait fait sa demande bien poliment, on ne le refusa point et même bientôt ce fut à qui danserait avec lui, tant il était aimable.

    À partir de ce jour, il assista à toutes les fêtes. On ne savait ni qui il était, ni d’où il venait ; mais il était si gai, si plein d’entrain qu’il avait su enjôler tout le monde.

    Cependant les jeunesses qui dansaient avec lui, cessaient d’aimer le travail, ne songeaient qu’au plaisir et se faisaient belles pour plaire au monsieur.

    Plusieurs d’entre elles quittèrent le pays et n’y revinrent jamais. Malgré cela l’étranger continuait à venir au village et se montrait surtout assidu près d’une fille du nom de Jeanne. Ils valsaient un soir ensemble, chez la femme Guérin, lorsque celle-ci, assise dans un coin avec sa garçaille sur les genoux, fit la remarque que, chaque fois que le couple s’avançait, l’enfant jetait des cris lamentables. Ce fait étrange l’étonna.

    Elle avait entendu dire que, lorsque le diable s’approchait d’un innocent, c’est-à-dire d’une garçaille n’ayant pas l’âge de raison, le pauvre petit se mettait à pleurer. Elle examina donc attentivement les jambes du monsieur, car elle savait aussi que Satan peut s’enmorphoser (se métamorphoser) comme il veut, mais qu’il lui reste toujours un pied difforme.

     

     

     

     

    Qu’on juge de son épouvante, lorsqu’elle vit au bout du pantalon du danseur un pied fourchu. Elle le fit remarquer à plusieurs jeunes gars qui, sans mot dire, sortirent aussitôt, montèrent à cheval et, s’en allèrent au galop chercher le curé de Fougeray, car celui de Derval était absent.

    Le prêtre arriva heureusement quelques secondes avant minuit. Il était revêtu de l’étole et avait à la main le goupillon plein d’eau bénite. Il entra aussitôt, à la stupéfaction des danseuses, s’avança vers l’étranger qui tenait Jeanne par la main et l’aspergea d’eau bénite. Satan, car c’était lui, jeta un cri de rage et de souffrance, puis s’accula dans un coin.

    — Comment voulez-vous que je le fasse disparaître ? dit le curé ; en vent, en pluie ou en fumée.

    — Pas en pluie s’écria-t-on, j’serions noyés.

    — Pas en vent non plus, ajouta la bonne femme chez laquelle on dansait, ma maison cherait.

    — En fumée alors, répondit le prêtre. Et il aspergea d’eau bénite le diable qui disparut en fumée par la cheminée, en laissant une odeur de soufre derrière lui.

    Trois tours de danse de plus, assure-t-on, et Jeanne était perdue.

    Cette fille, qui est morte jeune, avait conservé sur le bras la marque de la griffe que le diable lui enfonça au moment où il fut aspergé par le curé de Fougeray.

    (Conté par Marie Bregeon, fermière à la Belle-Étoile, commune de Fougeray)

      

      


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