•  

    Cela se passa il y a très longtemps, à l'époque où les hommes ne connaissaient pas encore le feu et vivaient dans les ténèbres, mangeaient de la viande crue, et s'enroulaient dans des peaux de bêtes pour se protéger du froid.
    Une fois quand l'assemblée des seigneurs du palais royal en eut marre du froid et des ténèbres éternelles, le sage souverain promit la haute récompense de mille ducats d'or à celui qui rapporterait du feu des abîmes de l'enfer.
    La récompense promise allécha bien des gens.
    Plus d'un seul périt dans le gouffre de l'enfer. Même certains animaux, comme le renard futé, le lynx téméraire et le renne sagace se lancèrent dans l'aventure, mais aucun n'en est encore revenu. Même l'aigle essaya de capturer le feu , mais il se brûla les ailes et fut précipité dans les flammes.
    Le roi et ses proches attendirent le feu vainement. Alors, un courtisan malin conseilla au roi :
    « Tu devrais, Seigneur, augmenter la récompense. Il faudrait annoncer que celui qui apportera le feu aura le droit de s'asseoir à ta table. Un tel honneur ne peut laisser personne indifférent. »
    Cette idée ne disait pas grand-chose au roi. Pourquoi devrait-il partager sa table royale ? Puis il modifia tant soit peu son avis et envoya des hérauts colporter dans tout le territoire que celui qui rapporterait le feu, qu'il fût homme ou animal aurait le droit de s'asseoir et de manger à la table royale.
    De nouveau, quantité d'hommes et d'animaux essayèrent de ramener le feu du gouffre de l'enfer, mais sans succès.

      

     

    L'araignée, sans dire mot à quiconque, se mit à tisser une longue corde. Puis elle attacha grossièrement un des bouts de cette corde au bord du ravin et commença à se laisser glisser dans le gouffre. Personne ne l'avait précédée. Au fond, elle prit une part de feu. A son retour, elle était si fatiguée qu'elle avait du mal à se tenir sur ses jambes.
    « Je vais faire un petit somme ici. Pourquoi me presserais-je ? Il fait encore nuit... Je porterai le feu au roi demain matin. Il sera content et moi, je serai la plus riche créature qui soit sous le soleil ! » se dit l'araignée avec raison.
    Elle était si lasse qu'elle dormit toute la nuit et que le soleil ne suffit pas à la réveiller.
    Or, par hasard ce matin-là, une mouche voletait alentour. Sentant la fumée, elle fut curieuse de savoir d'où elle venait. Un instant après, elle aperçut l'araignée endormie et, entre deux pierres, le feu. Quelle aubaine ! Sans faire de bruit, elle s'empara du feu et s'envola avec lui jusqu'au château royal, droit devant le roi.
    Ce fut un triomphe ! Tout le monde se réjouit et cria :
    « Nous possédons le feu ! Nous avons la chaleur ! Honneur au Roi ! Vive celle qui nous a apporté le feu ! "

      

     

    Aussitôt, le roi remit à la mouche un document scellé de trois cachets dans lequel il était dit que la mouche et toute sa descendance pouvaient, jusqu'à la fin des temps, s'installer à la table qu'elles se seraient choisie.
    Le soir, l'araignée se réveilla enfin. Elle chercha le feu, mais elle ne le trouva pas. Elle apprit ce qui s'était passé. Elle entendit que l'on célébrait la mouche pour avoir rapporté le feu tant désiré du gouffre de l'enfer.
    Fâchée, elle se glissa jusqu'au roi parmi les courtisans.
    « Majesté, c'est moi qui ai ramené le feu des abîmes de l'enfer ! » cria l'araignée, furieuse. « Et cette mouche voleuse me l'a dérobé. »
    « Ne la crois pas, ô Roi ! Chasse cette menteuse ! » bourdonna la mouche avec rage, « Tu as vu, de tes yeux vu, que c'est moi qui ai rapporté le feu et non cette hâbleuse ! »
    Mais le roi était un homme juste. Il écouta les propos de l'araignée.
    « J'ai tissé une longue corde et, grâce à elle, je suis descendue dans l'abîme. Elle y pend sûrement encore ... ».
    Le roi envoya ses serviteurs vérifier si la corde était bien au bord du gouffre. Mais ils ne la trouvèrent pas. Elle avait dû tomber au fond et brûler. Lorsque les serviteurs furent de retour sans la corde, le roi fit confiance à la mouche et chassa la malheureuse araignée.
    Depuis ce jour, l'araignée déteste les mouches et tous ceux de leur race. Elle se venge en postant dans tous les coins ses filets, dans lesquels la gent importune se laisse emprisonner pour sa perte.

      

     

    Cependant, les mouches profitent toujours du droit de s'installer à la table des gens. Et pour en faire foi, elles possèdent encore le fameux document scellé de trois cachets !

      

     

    (images du net)

    Bonne lecture…

     

     


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  • Des lieux insolites....

     

    Des lieux insolites....

     

    Des lieux insolites....

     

    Des lieux insolites....

     

    Certains lieux peuvent faire rêver....

     

    Des lieux insolites....

     

    Des lieux insolites....

     

    Des lieux insolites....

     

    Lieux de villégiature ou de culte.....

     

    Des lieux insolites....

     

    Des lieux insolites....

     

    Des lieux insolites....

     

    Bonne fin de semaine....

    Gros bisous...

     

    Des lieux insolites....

     


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  • La fontaine de Barenton en forêt de Brocéliande

     

    Il est dit que lorsqu'on puise de l'eau de la fontaine de Barenton, située à Brocéliande et qu'on la verse sur le perron, même par grand soleil, la pluie apparaît.

    Dans le texte de Chrétien, le chevalier Calogrenant vient à la fontaine, déclenche la tempête, et est défié pour cela par le Chevalier Noir qui le vainc. Le roi Arthur veut voir la merveille et décide d'y aller. Mais, Yvain, cousin de Calogrenant le devance, déclenche la tempête et combat le Chevalier Noir. Il le vainc mais est forcé de devenir gardien de la fontaine.

    La tradition évoque effectivement la fontaine de Barenton comme étant miraculeuse. Les seigneurs de Montfort-Gaël s'y rendirent à plusieurs reprises afin de demander la pluie en versant quelques gouttes de l'eau de la fontaine sur un gros bloc de grès appelé aujourd'hui "Perron de Merlin"

    Mythique et fabuleuse, la discrète fontaine séduit par son charme désuet. Cachée dans la forêt de Brocéliande au-dessus du village de Folles Pensées, ses pouvoirs surnaturels sont connus depuis des siècles.

     

     

    Tantôt guérisseuse, tantôt capable de provoquer de grands cataclysmes, elle agite l’imagination des hommes tout autant qu’elle fascine. Ne dit-on pas qu’en versant son eau sur le perron posé à ses côtés, un formidable orage se déchaîne aussitôt sur la région. Des générations y ont cru, et pendant longtemps s’y sont rendues en procession les années de sécheresse. Plus romantique, Barenton, abrite aussi les amours de l’enchanteur Merlin et de la fée Viviane.

    On apprend alors qu’en versant dessus de l’eau puisée à la fontaine, un incroyable cataclysme (ou au moins un orage) se déchaîne dans l’heure qui suit. La légende devint une croyance populaire. Ainsi au XVe siècle, il fallait l’intervention personnelle du seigneur de Montfort pour que le phénomène s’accomplît. Et plus tard, ce pouvoir échut au curé de Concoret. Pour la dernière fois, en août 1835, lors d’une sécheresse exceptionnelle, le clergé de la paroisse organisa une procession solennelle. Le curé bénit la source, y trempa le pied de la croix et le secoua sur le perron de la fontaine. On assure qu’une pluie abondante s’abattit alors sur la région.

     

     

    Partir à la découverte de la fontaine de Barenton, c’est décider de s’enfoncer au cœur de la forêt. Et oui, Barenton se mérite car vous devrez marcher environ 2 kilomètres, sur des chemins creux, tout sauf rectilignes, à travers les pins, les landes et les ajoncs, pour finalement la découvrir, calme et sereine, au milieu d’une clairière.

    La Fontaine de Barenton se situe près du hameau de « Folle Pensée ». Ce nom évoque peut être son pouvoir à guérir les personnes atteintes de folie…

    Son eau est froide comme le marbre et bouillonnante à la fois.

    Cette fontaine est également dite intarissable.

    C’est en ce lieu que le chevalier Yvain est devenu le fameux « Chevalier au Lion » après avoir combattu le terrible Chevalier Noir .Ce roman du moyen âge nous raconte le malheur arrivant aux imprudents qui osent verser de l’eau sur le perron de pierre. Cette eau a le pouvoir de déclencher la malédiction céleste par un orage fulgurant.

     

     

    Cette légende est réellement entrée dans les croyances populaires. On le remarque d’une façon nette quand, en 1467, cette histoire apparaît dans une ordonnance rédigée par les Comtes de Laval, seigneurs de la forêt de Brocéliande :« Usements et coustumes de la Forêt de Brécilien » « Joignant à la Fontaine de Belenton, y a une grosse pierre que l’on nomme “le perron de Belenton” et toutes les fois que le seigneur de Montfort vient à ladite fontaine, et de l’eau d’icelle roule et mouille ledit perron, il pleut au pays si abondamment que la terre et les biens estant en icelle en sont arrousés , et moult leur prouffite. » Cette croyance populaire amènera des générations et des générations d’habitants du pays à venir à la fontaine en procession avec croix et chants religieux afin de faire venir la pluie lors des années de grande sécheresse.

    La Fontaine de Barenton est également un lieu décisif dans la légende arthurienne car c’est près de ces eaux que se sont rencontrés le grand enchanteur Merlin et la belle fée Viviane... 

    Pour terminer, comment ne pas citer le poète du 12ème siècle, Robert Wace lorsqu’il parle de Barenton : « J’y allai en rêvant, rêveur j’en revins, et ce rêve, rêveur me tient »... 

     

     

    (Recherche et images du net)

    Bonne lecture….

     

     


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    Les gars d’autrefois étaient plus timides que de nos jours. Jamais un jeune homme n’aurait osé aller, seul, demander une fille en mariage. Il se faisait accompagner d’un homme âgé, ayant la langue bien déliée, et qui savait faire valoir les qualités du galant. Cet individu qui, le plus souvent, exerçait la profession de couturier, était désigné sous le nom de Chaussenaire.

    La mère Gefflot, du bourg de Saint-Erblon, avait un gars, appelé Jean, point trop fin, qu’elle désirait marier. La vieille songea à Perrine Jambu, du village de Teslé, qui lui semblait posséder tout ce qu’il faut pour rendre un homme heureux.

    Un petit tailleur à la journée fut chargé d’accompagner le fils pour la demande en mariage, et la bonne femme leur fit, à tous les deux, la leçon sur ce qu’ils devaient dire. Lorsqu’ils furent en présence de la fille, le jeune homme, après avoir fait connaître le but de sa visite, énuméra, comme ça se fait toujours, ce qu’il possédait.

    — La belle prée, qui est à l’entrée du bourg de Saint-Erblon, est à ma.

    Oh ! ajouta Chaussenaire, tu pourrais ben dire les deux.

    — J’ai huit vaches dans mon étable.

    — Tu pourrais ben dire seize.

    — Deux belles juments dans mon écurie.

    — Tu pourrais ben dire quatre.

    — Trois cochons dans ma soue.

    — Tu pourrais ben dire six.

    — Tout cela est bel et bon, répondit la fille ; mais j’aime mieux être franche, et vous dire que je ne peux pas vous épouser, parce qu’on m’a dit que vous aviez une jambe pourrie.

    Le couturier, tout entier à son rôle, et ne remarquant pas que c’était la fille qui parlait, ajouta :

    — Oh ! vous pourriez ben dire les deux.

    En entendant cette réponse, Perrine Jambu se sauva et laissa les deux hommes seuls, qui comprirent qu’ils n’avaient plus qu’à s’en aller.

     

     

    De retour chez lui, Gefflot raconta à sa mère ce qui leur était arrivé.

    — Le couturier et toi vous êtes aussi bêtes l’un que l’autre. Je parlerai à Perrine et lui ferai comprendre qu’on t’a desservi près d’elle.

    En effet, la bonne femme rencontra, le dimanche suivant, la fille au bourg de Saint-Erblon, et lui offrit un micamot dans un cabaret. Elle lui affirma que son Jean n’avait ren aux jambes, qu’il était sain comme un petit gardon, et qu’elle pourrait s’en assurer de ses propres yeux.

    — Va à Teslé, dit la mère à son gars, et cette fois, tâche de bien t’y prendre. Si tu veux savoir si Perrine t’aime, jette-lui des petits brochons de bois à la figure, et si elle te les renvoie, c’est qu’elle est bien disposée pour toi.

    L’innocent, comme on l’appelait à Saint-Erblon, arracha tout le long du chemin, les planches des barrières des champs et, en arrivant chez la fille, il lui lança à la figure des morceaux de bois capables de la tuer.

    Celle-ci se sauva et il ne la revit plus.

     

     

    La mère de l’idiot eut toutes les peines du monde à faire comprendre à celle qu’elle voulait pour bru que son fils n’était point méchant, que c’était par timidité qu’il agissait ainsi ; qu’une fois marié, elle le façonnerait à son bada comme elle voudrait.

    Elle offrit un nouveau café à la fille. Ayant appris que Perrine Jambu était avare, au point d’écorcher un pou pour en avoir la peau, elle lui dit : « Votre fiancé ira dans la semaine vous faire voir son bien, et j’espère que vous serez satisfaite ! »

    La bonne femme dit à son fils : — Prends ta hanne qui a des pièces aux genoux, et à chaque beau champ que tu feras voir à ta future, tu frapperas sur tes genoux à l’endroit des pièces, en disant : « Cette pièce-là est à ma. » De cette façon tu ne mentiras pas, et plus tard on n’aura point de reproches à te faire.

    Jean retourna chez la fille et lui proposa une promenade dans les champs. Elle accepta.

    Quand l’innocent apercevait une grande prairie ou un champ de blé, il s’écriait en se frappant sur les genoux : « Cette pièce-là est à ma. »

    En le voyant si riche, la jeune fille qui, comme nous l’avons dit, était avare, consentit à l’épouser.

    Le lendemain de la noce, la nouvelle mariée dit à son époux : « Allons voir nos terres. »

     

     

    — Quelles terres ? répondit Gefflot.

    — Les beaux champs que tu m’as fait voir en disant : « Cette pièce là est à ma. »

    — Je ne parlais pas de la terre, mais bien des pièces cousues aux genoux de mon pantalon. La jeune femme se mit à pleurer en pensant qu’elle avait épousé un idiot pauvre, lorsqu’elle avait cru être la femme d’un riche imbécile.

    (Conté par Juhel, aubergiste à la Mine de Pont-Péan près Rennes).

     

    (Photos trouvées sur le net)

      

     


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    La baie d'Along au Viet-Nam....

     

     

     

    Le grand canyon aux USA.....

     

     

     

    La chaussée des géants en Irlande....

     

     

     

    La grotte de Jeita au Liban....

     

     

     

    Salto Angel au Vénézuela ( la plus haute cascade du monde)

     

    Bonne découverte......

    Joyeuse fête aux "Renaud"....

     

     


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