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    L'âne du Guizhou

     

    On n'avait jamais vu d'âne au Guizhou, jusqu'au jour où un excentrique imbu de nouveautés s'en fit amener un par bateau. Mais ne sachant à quoi l'employer, il le lâcha dans les montagnes.

    Un tigre, voyant cette créature d'aspect étrange, le prit pour une divinité. Caché dans la forêt, il se mit à l'observer, puis s'aventura hors des taillis, restant pourtant à distance respectueuse. Un jour, l'âne lança un long braiment; le tigre, terrifié, se sauva à toutes jambes. Mais il revint jeter un regard et se dit que cette divinité n'était pas si terrible après tout. S'habituant au braiment de l'âne, il se rapprochait de lui sans pourtant se risquer encore à l'attaquer.

    Quand il crut le bien connaître, il prit des libertés, le frôlant, le poussant, l'agaçant, si bien que l'âne pris de colère lui envoya une ruade. "C'est donc tout ce qu'il sait faire" se dit le Tigre. Alors il bondit sur l'âne, le mit en pièces et le dévora.

    Pauvre âne! Par sa taille, il semblait puissant, par ses cris, il semblait redoutable. N'eût-il pas montré tous ses talents que le tigre féroce n'aurait jamais osé l'attaquer. Mais, par sa ruade, l'âne avait signé sa propre condamnation.

     

    (Conte et images trouvés sur le net)

    Bonne lecture...

    Joyeuse fête aux "Honorine"...

    Et bon anniversaire à ma petite-fille Erell, 4 ans ce jour....

      

     

     


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  • Denise Nielsen et George Worthington   

    Sculpteurs sur bois

      

     

     

     

     

     

     

     

     

      De magnifiques sculptures sur bois !!!

    Bonne découverte

    Visitez le site : http://www.oilswoodstone.com/

     

     

     

     


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    La Faux du Diable 

    Au temps jadis, les bonnes gens de Hédé coupaient leur foin avec des ciseaux de tailleur, aussi n’avançaient-ils guère en besogne.

    Le diable seul, qui venait de temps en temps par là chercher de grosses pierres pour la construction du Mont Saint-Michel, possédait un instrument qui coupait le foin d’une prairie dans un rien de temps. Mais il ne s’en servait que la nuit et refusait de le prêter.

    Son outil tenait du prodige ! Il abattait le foin en andains, c’est-à-dire en lignes, ce qui permettait, aussitôt qu’il était sec, d’en faire des mulons.

    Satan promit un jour à un mauvais sujet de ses amis de lui couper son foin la nuit suivante. Saint Michel en fut informé et alla piquer des dents de herse, qui sont en fer comme vous savez, dans la prée du particulier. Puis il se cacha dans le creux d’un vieux chêne en attendant la nuit. Le corps tout entier disparaissait dans l’arbre et la tête seule émergeait au milieu du feuillage.

    Vers minuit, il entendit siffler derrière une haie et vit le diable se diriger vers la prairie. Arrivé à l’échalier, Satan s’arrêta, se mit à frapper avec un marteau sur le tranchant de son outil, qu’il emmancha ensuite au bout d’un grand bâton. Puis il l’aiguisa tout debout et, enfin, d’un geste régulier des bras, le fît manœuvrer au milieu du foin qui cheït tout autour de lui.

    Lorsque l’instrument rencontra la première dent de herse, il s’ébrécha. Satan se mit à jurer comme un beau diable et continua son travail. À la seconde dent l’outil se brisa et le diable dit : « Bon v’là ma faux cassée ; il va falloir la porter à la forge. » Et il s’en alla, toujours en jurant, vers le bourg de Dingé.

    Le lendemain saint Michel se rendit chez le maréchal et lui demanda si on lui avait apporté un outil à réparer.

    — Oui, répondit le maréchal, et un outil comme je n’en ai jamais vu.

    — Eh bien ! tu m’en fabriqueras un semblable, et je t’expliquerai ce qu’on peut en faire.

    — Bien volontiers.

    Saint Michel ne fit point comme le diable, il prêta sa faux, et apprit à tout le monde à s’en servir. Voilà comment l’usage de ce instrument est devenu familier.

    En voyant des faux dans toutes les mains, Satan comprit que son secret avait été découvert, et il supposa tout de suite que saint Michel l’avait épié. Furieux, exaspéré, il alla lui proposer un duel.

    — J’accepte, répondit l’Archange, mais à une condition, c’est que ce sera dans un four.

    — Où tu voudras.

    Et tous les deux s’en allèrent vers le prochain village.

    Chemin faisant, saint Michel trouva une petite mailloche en bois qui sert aux bonnes femmes à écraser le chanvre et le lin avant de le brayer. Il la mit sous son bras et continua sa route.

    Arrivés près du four, le diable prit par un bout le frigon, ou perche à enfourner le pain, et se glissa dans le four. Saint Michel l’y suivit, et, pendant que son compagnon tirait sur sa perche, beaucoup trop longue pour pouvoir entrer dans le four, il lui maillochait la tête à tour de bras.

    Grâce ! grâce ! s’écria Satan, ou tu vas me tuer.

    Je veux bien te faire grâce, mais à la condition que tu vas quitter le pays et que tu n’y reviendras plus.

    Le marché fut conclu et, depuis cette époque, on n’a jamais revu le diable dans le canton de Hédé.

    FIN

     

    Bonne journée...

    Joyeuse fête aux "Damien"....

     

    Citation du jour:

    "La paix est le temps où l'on dit des bêtises, la guerre le temps où on les paie."

    (R.de Saint-Jean)

      


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  • Un photographe Français de 52 ans est mort mercredi 8 février 2012 à Buenos Aires, poignardé par un inconnu qui tentait de lui voler son appareil photo. La police a arrêté son agresseur.

    Il s'appelait Laurent Schwebel. Ce photographe naturaliste professionnel, géologue de formation, a été tué mercredi à Buenos Aires, la capitale de l'Argentine, alors qu'il se défendait contre une tentative de vol. Son agresseur présumé, un homme d'une vingtaine d'années, l'a poignardé à mort avant de s'enfuir. Il a rapidement été appréhendé par la police.

    Chargé de mission en environnement auprès du département du Haut-Rhin, Laurent Schwebel était aussi guide pour l'agence Grands espaces, spécialisée dans les voyages culturels et environnementaux, notamment dans les régions arctiques.

     

    Bonne découverte…

    Joyeuse fête aux « Bernadette »…

     

    Pensée du jour :

    « Je préfère recevoir une rose ou un mot gentil d’un ami tant que je suis en vie, plutôt qu’un plein camion quand je ne serai plus. »

     


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    L’intersigne de « l’alliance » 

     

    Marie Cornic, de Bréhat, avait épousé un capitaine au long cours qu’elle aimait de toute son âme. Malheureusement, par métier, il était obligé de vivre la plupart du temps loin d’elle. Marie Cornic passait ses nuits et ses jours à se repaître du souvenir de l’absent. Dès qu’il était parti, elle s’enfermait dans sa maison, n’acceptant d’autre compagnie que celle de sa mère qui demeurait avec elle et qui la morigénait même quelquefois sur cette affection trop exclusive qu’elle avait pour son mari.

    Elle lui disait sans cesse :

    — Il n’est pas bon de trop aimer, Marie. Nos « anciens » du moins le prétendaient. Trop de rien ne vaut rien.

    A quoi Marie ripostait aussi par un proverbe :

    « Il n’est rien de bon dans le monde — que d’aimer et d’être aimée. »

    La jeune femme ne sortait de chez elle que le matin, et c’était pour se rendre à l’église où elle assistait régulièrement à toutes les messes, priant Dieu, la Vierge et tous les saints de Bretagne de veiller sur son mari et de le ramener à Bréhat, sain et sauf.

    Le jardin qui entourait sa maison était contigu au cimetière. Elle fit percer une porte dans le mur de séparation, et put désormais aller et venir de chez elle à l’église, de l’église chez elle, sans avoir à traverser le bourg, sous les regards indiscrets des commères.

    Une nuit, elle se réveilla en sursaut. Il lui sembla qu’elle venait d’entendre sonner une cloche.

    — Serait-ce déjà la première messe, la messe d’aube ? se demanda-t-elle.

    Sa chambre était éclairée d’une lumière vague. Comme on était en hiver, elle pensa que c’était le petit jour. La voilà de se lever et de se vêtir en grande hâte, puis de s’en aller d’une course jusqu’à l’église.

    Elle fut tout étonnée, en entrant, de trouver la nef pleine de monde, plus étonnée encore de voir que c’était un prêtre étranger qui officiait.

    Elle se pencha à l’oreille d’une de ses voisines :

    — Pardon, dit-elle, si je vous dérange. Mais que signifie cette solennité ? J’étais à la grand’messe dimanche dernier, j’ai attentivement écouté le prône, et je ne me souviens pas d’avoir entendu annoncer de fête majeure pour cette semaine...

    La voisine était si profondément absorbée dans son oraison que Marie Cornic ne put obtenir d’elle aucune réponse.

    A ce moment, il se fit une espèce de remous dans l’assistance. C’était le chasse-gueux  qui s’ouvrait passage à travers les rangs serrés de la foule. D’une main il tenait sa hallebarde, de l’autre un plat de cuivre qu’il promenait sous le nez des gens, en bramant d’une voix lamentable :

    — Pour l’Anaon, s’il vous plaît ! Pour l'Anaon. Les gros sous pleuvaient dans le plat de cuivre. Marie Cornic regardait s’avancer le quêteur.

    — C’est singulier, pensait-elle. Je ne reconnais personne ici, pas même le chasse-gueux. Je n’ai cependant pas ouï dire qu’on ait donné un successeur à Pipi Laur. Dimanche dernier, c’était encore lui qui portait la hallebarde... En vérité je suis tentée de croire que je rêve.

    Elle finissait à peine cette réflexion que le chasse-gueux était près d’elle.

    Vite, elle mit la main à sa poche.

    Fatalité ! Dans son empressement à accourir à la messe, elle avait oublié de prendre son porte-monnaie.

    L’homme de la quête secouait le plateau désespérément.

    — Pour l’Anaon ! Pour le pauvre cher Anaon ! clamait-il.

    — Mon Dieu ! balbutia Marie Cornic qui se sentait prête à défaillir de honte, je n’ai pas un sou sur moi.

    Le chasse-gueux lui dit alors d’un ton dur :

    — On ne vient pas à cette messe-ci, sans apporter son obole aux âmes défuntes.

    La malheureuse femme retourna ses poches pour lui faire constater qu’elles étaient vides.

    — Vous voyez bien que je n’ai pas un rouge liard.

    — Il faut cependant que vous me donniez quelque chose ! Il le faut !

    — Quoi ? Que puis-je vous donner ? murmura-t-elle, à bout de forces.

    — Vous avez votre alliance d’or. Déposez-la dans le plateau.

    Elle n’osa pas dire non. Elle croyait sentir tous les yeux fixés sur elle. Elle fit glisser sa « bague de noces » hors de son doigt. Mais à peine eut-elle déposée dans le plateau, qu’une angoisse étrange lui étreignait le cœur. Elle se prit le front entre les mains et se mit à pleurer en silence. Combien de temps resta-t-elle dans cette attitude ? Elle n’aurait su le dire.

    ... Six heures cependant venaient de sonner. Le recteur de Bréhat en ouvrant une des portes basses de l’église ne fut pas peu surpris de voir une femme à genoux, au pied de l’un des piliers. Il la reconnut aussitôt, et, allant à elle, il lui toucha l’épaule :

    — Que faites-vous là, Marie Cornic ? Elle sursauta sur sa chaise.

    — Mais... Monsieur le recteur j’assiste à la messe !...

    — La messe ! !... Au moins eussiez-vous dû attendre qu’elle fût commencée !

    Alors seulement, Marie Cornic songea à regarder autour d’elle. De l’innombrable assistance qui tout à l’heure emplissait l’église, il ne restait plus personne. Elle faillit s’évanouir de stupeur. Mais avec de bonnes paroles le recteur la réconforta.

    — Marie, lui dit-il, racontez-moi ce qui s’est passé. Elle raconta tout, point par point, sans omettre un détail. Le récit terminé, le recteur prononça tristement :

    — Venez, Marie. Celui qui vous a dépouillée de votre bague de noces n’a pas dû l’emporter bien loin.

    Ce disant, il franchissait la balustrade du chœur et gravissait les marches de l’autel. Il souleva la nappe. L’alliance était sur la pierre sacrée.

    — Emportez-là, dit-il, en la rendant à la jeune femme, et rentrez chez vous. Vous avez beaucoup aimé, vous aurez beaucoup à pleurer.

    ... Quinze jours après, Marie Cornic apprenait qu’elle était veuve. Le navire que commandait son mari avait sombré, en vue des côtes d’Angleterre, la nuit où elle assistait à la messe étrange, et à l’heure même où le « chasse-gueux des morts » la contraignait à quitter sa bague.

     

    (Conté par Jeanne-Marie Bénard, femme d’un douanier et
    originaire de Bréhat. — Port-Blanc en Penvénan,
    [Côtes-du-Nord].)

     

     

    Bonne lecture....

      

     

    Bon dimanche...

    Joyeuse fête aux "Alexis"....

     

    Pensée du jour:

    "La bouderie en amour est comme le sel, point trop n'en faut ! "

     


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